1. |
À la vie, à la mort
03:36
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Tu es seul sur cette terre, ils sont quelques milliards
T'as l'air malin avec ta bière, à essayer d'pas perdre le nord
Toutes ces difficultés surgissent dans ta face
Elles te narguent sans t'épargner et te jugent devant la masse
Le but est d'être heureux, qu'elle dit, la société
Mais comment éteindre ces feux qui ravagent la volonté?
Eh oui, une fois encore, tu vas rester debout
Démontrant une confiance rare, traçant ton chemin entre les loups
Tu pourrais t'en sacrer, brandir un doigt d'honneur
Mais tu crois en la liberté et elle ne se gagne pas sans heurts
Bientôt, tu cueilleras de l'avenir, de l'amour
T'auras l'air malin ce jour-là, devant le repli des vautours...
Quand tu accostes au mauvais port… à la vie, à la mort!
Mais t'aimes la vie plus que la mort… à la vie, à la mort!
Voilà comment on devient fort… à la vie, à la mort!
Jusqu'à chasser le mauvais sort… à la vie, à la mort!
©HugoLoubier2012
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2. |
Tout s'oublie
04:23
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Un p’tit pitou mal famé silait seul sur le parvis
Sa belle l’avait quitté, qu’elle est chienne, parfois, la vie
Une bâtarde au poil dru qui faisait lever les queues
Se méfier, il aurait dû, mais il était si heureux
J’lui dis que tout s’oublie, dans la vie
Sauf peut-être ma belle Marie
Il ronge son os et son frein, ça prouve qu’il est bien vivant
J’veille sur lui, c’est mon copain, et pour moi y en fait autant
J’lui serai toujours fidèle, c’est mon pitou, mon ami
Y’en r’niflera d’autres belles, je n’suis pas inquiet pour lui
I’m’sera toujours fidèle, je suis son maître, son ami
J’en r’croiserai aussi des belles, mais jamais des comme Marie
Je ronge mon os et mon frein, ça prouve que j’suis bien vivant
J’en r’croiserai aussi des belles, mais jamais des comme elle, en?
I’m’dit que tout s’oublie, dans la vie
Sauf peut-être l’amour d’une vie…
©HugoLoubier2012
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3. |
Premier tournant
02:55
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Tu m'as dit:"Je ne t'aime plus!" comme on dit:"Je n'ai plus faim!"
Courant d'air glacé qui tue et qui annonce la fin
Un poing reçu en plein front qui coupe le courant d'un coup
Infâme changement de saison que j'attendais pas du tout
Je trottinais dans la vie léger et tout souriant
Un gros dix roues m'a surpris avant le premier tournant
Et tout c'que j'veux, moi, c'est aller de l'avant
c'est d'passer l'premier tournant...
C'est juste que les larmes me viennent dès qu'un souvenir me rattrape
Mon p'tit coeur a de la peine, la réalité me frappe
J't'imaginais si jolie, entourée de nos enfants
Et plus tard tellement sexy avec ton beau chignon blanc
J'me serais bercé pour toujours avec toi à mes côtés
À s'moquer de nos vieux jours, à s'vanter de nos premiers
Les amours déguerpissent comme des souris
Les rêves s'évanouissent comme des groupies
Les malheurs m'envahissent comme des furies
Les sanglots me trahissent comme des fusils
©HugoLoubier2012
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4. |
Le mal existe
03:36
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Je l'ai vu me dévisager dans les yeux d'ce père de famille
L'alcool transformé en béquille et c'est sa femme qui y a goûté
Je l'ai rêvé en blanc et noir; sans eau, rien à s'mettre sous la dent
Des peuples entiers qu'on laisse en plan, qui souffrent du matin au soir
Je l'ai entendu raconter par la maman de deux gamines
Un cancer, sa vie est en ruine; elles grandiront sans ses baisers
Je l'ai touché par ses blessures l'enfant soldat qu'on manipule
Les yeux éteints, au crépuscule, marqué à vie par ces souillures
Je l'ai senti par mes frissons quand aux nouvelles à la télé
Un sadique violeur a parlé de ses légitimes tentations
Je l'ai sur mes lèvres goûté (et gratuitement comme de raison)
Dans les poings d'une brute sans nom sur qui mes yeux s'étaient posés
Le Mal existe, même si tu es bon (comme une trahison)
Le Mal existe, même si tu es con
Le Mal existe, de jour et de nuit (comme une hérésie)
Le Mal existe, même si tu le fuis
©HugoLoubier2012
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5. |
Léon
04:41
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Su’l’bord d’une table du p’tit bistrot
J’suis saoul, même pus bon à bander
Les potes sont tous partis trop tôt
Même la serveuse se crisse de moé
Si j’me ramasse comme ça à soir
J’dirais qu’c’est d’la faute à la vie
Une fois d’plus, à m’en a fait voir
Comme un Satan d’vant Jésus Christ
J’pourrais dire que j’suis un raté, j’pourrais avouer que j’suis fêlé
Pourtant j’vous donnerai pas raison; j’vous jure que j’suis pas juste un con
Pourquoi taper su’l’pauvre monde?
J’aurais pu réussir ma vie
Si pour les hommes la terre est ronde
Pour moé, est carrée en ostie
J’essaie de m'appuyer la tête avec mes deux mains qui s’affrontent
Au moins si j’avais fait la fête, c’est sûr que j’aurais eu moins honte
Quand y t'reste juste ta grosse bière
Pour t’apporter un semblant d’joie
Et que tu siphonnes la misère
À chaque gorgée que tu bois
Ben y est temps d’rentrer, Léon, y est temps d’rentrer
Y est temps d'rentrer, Léon, y est temps d'rentrer
J’sais pas pourquoi elle m’a laissé
Comme on laisse une balloune crever
Y a des machines à sous derrière
Et leur chant me rappelle l’enfer
Même la musique commence à chier... y a deux gros bras qui vont s’cogner
Et j’emmerde la bonne société et le pichet que j’viens d’caler
Si y a un dieu à quelque part
Y va venir me délivrer
Sinon, je m’allonge dans mon char
Et c’est pas chaud en février…
©HugoLoubier2012
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6. |
Marche à l'ombre
03:29
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Parce que quiconque ne sait marcher à l'ombre ne connaîtra jamais le soleil.
Parce que derrière les barreaux, parmi les assassins, il y aura toujours des innocents.
Parce que c'est à l'ombre que naissent les humains et, lorsque leurs yeux se voilent pour une dernière fois,
c'est à l'ombre qu'ils trépassent... c'est à l'ombre...
Parce que c'est dans le retrait et l'observation que le sage trouve les mots justes,
plus que l'extraverti qui vomit sur le champ ses banalités.
Enfin, parce que sans l'invisible et acharné travail dans l'ombre,
il n'y aurait jamais les rouges et intenses feux de la rampe... les rouges et intenses feux de la rampe...
Marche à l'ombre!
©HugoLoubier2012
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7. |
Imbécile heureux
04:31
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Ordinaire, la norme et le morne t'appellent
T'intéresses personne, personne t'interpelle
Potentiellement, t'aurais pu être brillant
Désespérant, t'aurais pu être vaillant
Tu ne te questionnes pas, imbécile!
Donc tu ne t'en fais pas, imbécile heureux
Tu ne réfléchis pas, imbécile!
Donc tu ne souffres pas
Imbécile, imbécile heureux
C'est c'qui est important dans ce jeu
Où celui qui s'croit est heureux
Plate, prévisible, routinier, rabat-joie
Ta seule vraie croyance, c'est "chacun pour soi"
Quand rien ni personne n'a pu t'endurer
Et que toi tu n'endures que ta santé...
Imbécile, imbécile heureux
C'est c'qui est important dans cette vie
Où celui qui s'croit se suffit
©HugoLoubier2012
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8. |
Ton chien
03:34
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Il n'y a pas l'ombre d'un doute
Il faut qu'tu m'croies, coûte que coûte
Tu n'iras jamais bien loin
Si t'es dans l'ombre de ton chien
Tu peux m'dire que j'ai pas d'coeur
Mais tu fais un peu loser
Et ce sera toujours en vain
De vivre dans l'ombre de ton chien
Tu n'iras jamais bien loin
Et ce s'ra toujours en vain
Si t'es dans l'ombre de ton chien
Dans cette société d'humains
Prisonnier des idéaux
Qui étranglent ton destin
Tu nous chuchotes tes mots
Toujours dans l'ombre de ton chien
Et même si c'est un chien d'race
C'est à toi de prendre ta place
Dans cette société d'humains
Qui vivent dans l'ombre de leur chien
©HugoLoubier2012
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9. |
Sublime parfois
03:31
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L’été des Indiens qui t’env’loppe, ta blonde à côté qui chantonne
L’espoir du bon temps qui fait hop! S’a route, plein soleil, ça rayonne
Tu lui mets une main sur la cuisse, elle te sourit, alléluia!
La radio, qui veut être complice, t’en joue une vieille de Nirvana
Les beaux rêves de nouveau permis, l’air froid prend son bel air d’été
Tes malheurs se tirent sous l’tapis. À l’automne, t’as fait un croche-pied
On dirait qu’tout r'devient possible, ça roule si bien, ça roule léger
Les feuilles rouges ont l’air disponibles pour mettre du piquant su’l’pavé
Profites-en! La vie est sublime parfois
Profites-en! Comme pour la toute première fois
(Comme pour la dernière...)
C’est d’même quand le ciel est d’ton bord; le hasard, le destin, la chance
À chaque seconde, tu d’viens plus fort, t’as choisi la joie comme essence
Les projets s’bousculent dans ta tête, l’avenir ouvre tout grand ses bras
T’as juste envie de faire la fête, d’montrer au monde entier qu’t’es là
Y aura encore des journées sombres
Y aura encore des journées tristes
Y aura encore des hécatombes
Avec la grande faucheuse en bout d’piste
©HugoLoubier2012
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10. |
Refuser de me taire
03:46
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Refuser de me taire pour railler le destin
Qui, dans toutes nos mers, a noyé des marins
Refuser de me taire pour ces graves injustices
Dans c'monde où prolifère une liberté factice
Refuser de me taire pour toutes les religions
Qui font saigner la Terre de leurs dieux moribonds
Refuser de me taire pour les petits enfants
Que les grands, dans leurs guerres, tuent pour passer le temps
Refuser de me taire pour l'infâme corruption
Qui envoie au cimetière mes dernières illusions
Refuser de me taire parc'que je suis vivant
Et ceux qu'ça l'exaspère: « Qui ne dit mot consent. »
Refuser de me taire pour nos vies si fragiles
Un rien, dans l'univers, qui ne tient qu'à un fil
Refuser de me taire pour te dire que je t'aime
Parc'qu'à six pieds sous terre, ça'en vaudra plus la peine
Refuser de me taire, j'en ai fait une chanson
Et pourtant, je me terre, lové dans mon salon
Refuser de me taire pour mes p'tits rejetons, ma famille,
mes amis... et ceux qui l'écouteront
©HugoLoubier2012
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11. |
Épilogue
00:44
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Scélérats!
Hugo Loubier (Voix)
Geurd Hotch (Guitare)
Pat côté (Batterie)
Luc Savard (Basse)
-Celui qu'il
nous reste,1995.
-Sans Rédemption, 1996.
-Sans gêne et sans rats morts, 1998.
-Scélérats!, 1999.
-Refuser de me taire, février 2013
Contact: Hugo Loubier ou Scélérats sur Facebook
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